La place des femmes et l’accès aux responsabilités constituent un enjeu de renouvellement du monde associatif. Ce nouveau numéro du bulletinJeunesses : études et synthèses incite à mieux comprendre les espaces de mixité dans la participation associative des adolescents.

L’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire (INJEP) consacre son dernier bulletin, Jeunesses : études et synthèses, à la place des filles dans la participation associative adolescente.Cette publication s’inscrit dans le cadre d’un travail de recherche mené en partenariat avec l’Ecole des hautes études en santé publique (EHESP), à la demande du réseau national des juniors associations (RNJA) qui souhaitait interroger la mixité au sein de ce réseau.

Premier constat : les filles sont y moins présentes en tant que membres (42,7%) et en tant que représentantes (43,3%) que les garçons. C’est à partir de 13 ans que s’opère le basculement, puisque la proportion entre fille et garçon est identique jusqu’à cet âge. Les auteurs de ce texte, Francez Poisson (doctorant à l’EHESP) et Emmanuel Porte, chargé d’études et de recherche à l’INJEP, apportent plusieurs éléments de compréhension : l’importance des associations de jeunes, exclusivement masculines (25,7%) et les affinités liées aux genres.

Francez Poisson et Emmanuel Porte soulignent dans cette étude d’autres déterminants de la mixité : les logiques d’action, les poids des territoires et la nature de l’accompagnement par les adultes. Ainsi les juniors associations créées dans un cadre scolaire sont nettement plus mixtes que les collectifs sportifs.

En outre, si l’objet de l’association est l’organisation de loisirs d’un groupe de jeunes, la mixité est jugée de façon secondaire par l’adulte. Les projets éducatifs qui fondent les juniors associations étant basés sur une pédagogie de l’autonomie des jeunes, nombre d’animateurs hésitent à trop interférer dans l’organisation des groupes.

Ce texte s’interroge enfin sur la montée en puissance des modes de gouvernance atypiques des juniors associations, sous des formes plus horizontales et plus égalitaires. A n’en point douter, ces nouvelles formes de gouvernance devront être prises en compte dans la réflexion des acteurs désireux d’accroître le nombre de filles dans les instances décisionnelles des juniors associations.

   

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