L’année 2019 aura été riche d’annonces, de rapports et de restructurations des modèles existants. Le récent rapport de l’OMS révèle que 87% des adolescents font moins de 60 minutes d’activité physique quotidienne. Cela nous place en 119ème position sur les 146 pays étudiés. Ces données alarmantes sont à mettre en perspective avec ce qui a été annoncé dans la stratégie nationale sport santé 2019 2024 présentée par la ministre de la santé et la ministre des sports au mois de mars : « Améliorer l’état de santé de la population en favorisant l’activité physique et sportive de chacun, au quotidien, avec ou sans pathologie, à tous les moments de la vie ».
Très bien sur les intentions, on ne peut qu’applaudir. Mais il est urgent de passer aux actes. Tous les acteurs du sport et de la santé sont concernés.
A l’école tout d’abord, où beaucoup de bonnes habitudes sont prises. A ce sujet, on ne peut qu’être circonspects face au projet de réforme du recrutement des enseignants du primaire qui prévoit de supprimer l’épreuve d’EPS du concours. Les enseignants d’EPS du secondaire ensuite, en transmettant le goût de la pratique, auront à leur niveau un rôle important à jouer, à condition qu’ils en aient les moyens.
Pour le mouvement sportif il est question d’amplifier le virage engagé en direction d’une pratique autre que compétitive. Pour nos jeunes adolescents, il doit être possible d’être dans un club sans pour autant faire des compétitions. Il est donc nécessaire de former des entraîneurs qui ne voient pas que par la performance.
On sait par ailleurs que la pratique se développe en dehors des structures traditionnelles. Les messages martelés dans les médias commencent à produire quelques effets. Les collectivités territoriales ont donc de courageuses et ambitieuses décisions à prendre en matière d’aménagements urbains et de réalisation de véritables pistes cyclables. L’objectif est bien de placer la population dans un environnement favorable à un mode de vie plus actif.
Malgré quelques signes encourageants, l’actualité souligne que nous sommes confrontés à un sérieux problème de santé publique. Chacun doit non seulement en prendre conscience, mais aussi intégrer son niveau de responsabilité pour contribuer par ses actes, à faire avancer un projet d’envergure.
Bonne lecture et bonnes fêtes de fin d’année.
Thierry MAQUET