Plus de la moitié des jeunes de 18 à 30 ans (64 %) font part de leur intention d’aller voter aux prochaines élections européennes de mai 2019, dont 35 % avec certitude (graphique 1).
GRAPHIQUE 1
Les élections européennes sont moins engageantes pour les jeunes que les élections nationales : interrogés en février 2017 sur leurs intentions de vote au premier tour de l’élection présidentielle, 72 % des jeunes de moins de 30 ans avaient signalé leur volonté d’aller voter, dont 55 % de manière certaine.
Les principales motivations du vote aux élections européennes sont proches de celles invoquées en 2017 pour la présidentielle : les jeunes vont voter parce qu’ils estiment en avoir le devoir citoyen (45 %) ou « pour que les choses changent » (14 %). De même, les causes d’abstention sont similaires quel que soit le scrutin. Elles sont d’abord idéologiques : le manque d’effets perçus des élections sur sa vie quotidienne (30 %), le sentiment qu’aucun candidat ne représente ses idées (20 %) et, en arrière-fond, le mécontentement à l’égard des partis politiques (12 %) ainsi que l’opinion selon laquelle « les députés européens n’ont pas le pouvoir d’améliorer les choses » (11 %).
Une incertitude sur le cap à donner à la construction européenne
Les jeunes sont fortement divisés sur l’avenir à donner à la construction européenne. Parmi ceux acceptant de s’exprimer sur le sujet, 29 % ignorent quelle option retenir parmi celles leur étant proposées. L’opinion la plus partagée, évoquée par plus d’un tiers des jeunes (35 %), est celle d’une poursuite de la construction européenne, à des degrés divers mais sans fédéralisme. De manière plus minoritaire, 15 % des jeunes soutiennent la création d’un gouvernement « des États-Unis d’Europe ».
Enfin, la volonté d’accorder la priorité à la souveraineté nationale, que ce soit en ralentissant la construction européenne ou en quittant l’Union européenne, est exprimée par un jeune sur cinq (21 %).
Le mot « complexité » est celui le plus souvent associé à l’Union européenne (64 %), devant les notions de « culture » (52 %) et de « mobilité » (48 %), tandis que l'UE est beaucoup moins associée à l’idée de solidarité, de coopération ou de prospérité (graphique 2).
GRAPHIQUE 2
Le sentiment d’appartenance citoyenne à l’Union européenne est partagé par un peu plus de la moitié des jeunes (graphique 3). En effet, ils sont 57 % à déclarer se sentir citoyen européen, plus précisément ils sont 21 % à se sentir « tout à fait » citoyens européens et 36 % « plutôt ». Cette adhésion à la citoyenneté européenne est sans commune mesure avec celle concernant la citoyenneté française. En effet, 83 % des jeunes se sentent citoyen français dont 49 % « tout à fait ».
GRAPHIQUE 3
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