Stages en classe de 3e, apprentissage, crédit à la consommation, achat d'une voiture d'occasion, logement, reprise de fonds de commerce, complémentaire santé ou encore accès aux hébergements de loisirs... les discriminations concernent un large spectre de la vie quotidienne, s'agrègent en système et contribuent à faire de l'entrée dans la vie d'adulte de certains jeunes une véritable course d'obstacles, amplifiant les inégalités avec les pairs de la même génération.
C’est ce que révèle deux études et deux testings inédits (testings réalisées sur 8 marchés) pilotés par le Fonds d'expérimentation pour la jeunesse (FEJ), et ayant fait l’objet d’un colloque de restitution organisé par l’INJEP le lundi 5 février 2018. L’hypothèse de départ était que le jeune âge pouvait constituer un critère fortement discriminant. "Nous avons donc décidé de financer et de mener des travaux visant à vérifier et à identifier les discriminations liées à l'âge. Or, ce que ces études révèlent, c’est que l'âge seul n'est pas un critère de discrimination, mais qu’il se combine fortement à d’autres discriminations liées à l'ethnie, le genre, le territoire de vie. Le phénomène est puissant, général et il touche à peu près tous les domaines du quotidien", a confié, en marge du colloque, Aude Kerivel, responsable du pôle évaluation du Fonds d’expérimentation pour la jeunesse à l’INJEP.
Retrouvez ce mois-ci le compte rendu complet de cet événement, un interview de Yannick L'Horty sur le sujet, ainsi que le 10e numéro d’INJEP analyses & synthèses consacré aux inégalités dans l'accès aux stages, à l’apprentissage ou à l’enseignement professionnel.