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Les derniers résultats du Baromètre DJEPVA sur la jeunesse 2022 publiés par l’INJEP portent la focale sur le rapport des jeunes à l’Union européenne ainsi que sur leur mobilité internationale. Cette dernière marque une reprise en 2022, tandis que le sentiment d’appartenance à l’Europe progresse légèrement. Des évolutions qui demeurent néanmoins fragiles et marquées par des disparités, notamment selon le niveau de diplôme des jeunes.
Réalisé par l’INJEP et le Centre de recherche et d’étude pour l’observation des conditions de vie (CRÉDOC), le Baromètre DJEPVA sur la jeunesse interroge chaque année 4 000 jeunes âgés de 18 à 30 ans sur leur situation, leurs opinions et leur engagement. Deux nouvelles publications livrent les résultats de l’édition 2O22 qui, à l’occasion de l’Année européenne de la jeunesse, a consacré un module spécifique aux attitudes, opinions et connaissance des jeunes français vis-à-vis de l’Union européenne (UE).
Une mobilité internationale en hausse, mais fragilisée par la crise sanitaire
Au cours des cinq dernières années, 44 % des 18-30 ans ont effectué un séjour à l’étranger d’au moins quinze jours consécutifs, hors vacances. Ce taux de départ « record » (+13 points depuis la mise en place de cet indicateur en 2016) est vraisemblablement lié au report en 2021 des séjours annulés en 2020 en raison de la crise sanitaire du Covid-19.
Malgré cet effet de rattrapage, les projets de mobilité internationale ont été fragilisés par la crise sanitaire, qu’il s’agisse de ses conséquences directes (fermeture des frontières, impossibilité de voyager, peur du coronavirus…) ou indirectes (crainte de ne pouvoir créer du lien social à l’étranger, motifs économiques, problèmes familiaux, problèmes de santé). Près d’un jeune sur quatre déclare en mars/avril 2022 avoir renoncé à un projet de mobilité au cours de l’année écoulée.
La mobilité internationale des 18-30 ans demeure principalement inscrite dans un parcours de formation. Comme les années précédentes, ce sont les jeunes les plus diplômés qui sont le plus partis à l’étranger. L’écart entre les diplômés du supérieur et les titulaires d’un diplôme de niveau BEP ou CAP s’est même accentué par rapport à 2020. L’accès à l’information constitue un enjeu majeur pour le développement de la mobilité internationale.
Un sentiment d’appartenance à l'Europe en progression
L’étude montre une légère progression du sentiment d’appartenance à l’Europe au cours des trois dernières années : 60 % des 18-30 ans se considèrent entre autres comme des citoyens européens, en progression de 3 points par rapport à 2019.
La puissance économique, industrielle et commerciale de l’Europe est considérée comme son principal atout, suivie par la solidarité et la concorde entre les États membres. L’image de l’UE en France est globalement positive chez les jeunes, ce qui nourrit un soutien plus marqué qu’en 2019 à la construction européenne. Au total, près de six jeunes sur dix se déclarent favorables à la poursuite de la construction européenne, sous des formes diverses.
La jeunesse diplômée, aisée, en emploi et confiante dans l’avenir connait légèrement mieux le fonctionnement de l’UE et se prononce très majoritairement en faveur de la construction européenne tandis que la jeunesse moins diplômée, au chômage ou inactive y est moins favorable. |
