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Le dernier numéro d’Agora débats/jeunesses porte la focale sur les jeunes « en difficulté » ou « vulnérables » et, en particulier, sur leurs parcours dans les multiples institutions et dispositifs d’aide qui leur sont dédiés. Il s’intéresse aux relations entre les jeunes et les institutions qui les accompagnent et pointe les effets de l'accumulation de dispositifs sur la construction de ces jeunes.
Qu’ils reçoivent des aides financières, qu’ils soient hébergés dans des foyers de jeunes travailleurs, ou qu’ils aient été placés par l’aide sociale à l’enfance (ASE), les jeunes en situation de vulnérabilité ne font pas l’objet d’une politique coordonnée et d’une organisation fluide de leur prise en charge. Ces jeunes, issus dans leur grande majorité des classes populaires les plus précaires, ont bien souvent le sentiment d'être perdus dans un mille-feuille de dispositifs.
Des publics définis par leurs prises en charge ?
À travers ce 91e numéro d’Agora débats/jeunesses, l’INJEP s’intéresse aux rôles joués par les institutions qui prennent en charge ces jeunes en difficulté, les dispositifs qu’elles déploient, et l’action des professionnels qui les mettent en œuvre. Ce numéro tente également de comprendre en quoi la multiplication du nombre d’institutions fréquentées par ces jeunes contribue, en retour, à définir ces publics comme « vulnérables » ou en « difficulté ».
Julie Couronné, François Sarfati, sociologues à l’INJEP et à l’Université Paris-Saclay, sont les coordinateurs de ce dossier dédié aux parcours des jeunes en institutions. Un travail et des contributions qui mettent en lumière la façon dont les jeunes vivent et intègrent la multiplicité de ces prises en charge, de leurs attendus et injonctions. |
