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Les femmes restent minoritaires à la présidence des associations. Les domaines d’activités tout comme la proportion de bénévoles exercent également une importante influence sur la probabilité qu’ont les femmes d’accéder aux plus hautes fonctions dirigeantes.
Avec seulement 35 % des présidences, les femmes restent largement minoritaires aux plus hautes fonctions associatives. Elles sont en revanche mieux représentées au poste de trésorier (48 %) et majoritaires à la fonction de secrétaire (60 %). C’est ce que révèle l’enquête Situation des associations en 2018 de l’INSEE, mobilisée dans le dernier numéro d’INJEP analyses & synthèses.
Une sous-représentation dans les grosses associations et les associations sportives
Cette faible proportion de femmes présidentes d’associations est accentuée dans les organismes comportant un plus grand nombre de bénévoles (70 % des présidences d’associations de 15 bénévoles ou plus sont occupées par des hommes), et, à l’inverse, moins prononcée dans les associations employeuses de moins de 10 salariés.
La situation est également très hétérogène selon les domaines d’activité. Dans les associations sportives, seulement 24 % des présidences sont occupées par des femmes, contre 48 % dans l’hébergement social ou le médico-social. Secteur regroupant un quart des associations, le sport est l’un des domaines d’activité les plus éloignés de la parité dans les fonctions dirigeantes, avec celui de la gestion des services économiques et le développement local.
Des présidentes légèrement plus jeunes
que les présidents
Les présidentes sont âgées en moyenne de 54 ans, contre 56 ans pour les présidents, un âge relativement élevé dans les deux cas, soulignant la place prise par les seniors dans la gouvernance des associations. Au-delà des 45 ans, la place des femmes ne cesse de décroître, quelle que soit la fonction (présidente, trésorière ou secrétaire).
L’âge de la structure exerce également une influence sur la probabilité pour les femmes d’occuper une fonction dirigeante : en effet, on compte 39 % de présidentes d’associations et 51 % de trésorières dans les structures ayant moins de 10 ans d’existence, contre respectivement 31 % et 42 % dans les associations créées il y a plus de 30 ans.
Faut-il y voir un signe d’une féminisation en cours de la gouvernance du secteur associatif ? Ce n’est qu’en partie le cas, la féminisation des bureaux des associations étant relativement lente au cours des dernières années : la part des bureaux majoritairement féminins a augmenté de 2,6 points entre 2013 et 2018.
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