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PUBLICATION | Sociabilités des jeunes femmes de classe populaire dans l’espace rural. Se faire une place par son réseau
 
 
Communiqué
INJEP Analyses & synthèses n°28
Sociabilités des jeunes femmes de classe populaire dans l’espace rural. Se faire une place par son réseau
 

Dans sa dernière publication, l’INJEP tire les enseignements d'une étude qualitative menée auprès de jeunes femmes de classe populaire en milieu rural, âgées de 14 à 29 ans. Une première dans la littérature sociologique consacrée aux jeunes ruraux des classes populaires, longtemps focalisée sur les hommes. Emplois, qualifications, conditions de vie… seraient plus qu’ailleurs déterminés par les réseaux locaux. Et notamment ceux développés par les familles de ces jeunes femmes.

Vingt ans après « Les gars du coin », de Nicolas Renahy, l’INJEP, en partenariat avec la chaire de recherche sur la jeunesse de l’École des hautes études en santé publique (EHESP), a mené une enquête en interrogeant près de 200 jeunes femmes âgées de 14 à 29 ans vivant dans quatre territoires ruraux. Les résultats mettent en lumière combien elles cumulent des situations de vulnérabilité parce qu’elles sont jeunes (donc en situation de dépendance économique et résidentielle), de classe populaire (moindre qualification que les jeunes urbaines, faiblesse des emplois disponibles et précarisation des conditions de travail), vivant en milieu rural (donc relativement isolées des services publics) mais aussi parce qu’elles sont femmes (orientation scolaire, insertion professionnelle, loisirs, travail domestique, etc.).

Précarité et stigmatisation des plus pauvres

Telles sont les principales conclusions contenues dans le dernier numéro d’INJEP analyses & synthèses. L’auteure, Yaëlle Amsellem-Mainguy, chargée d’études et de recherche à l’INJEP, pointe encore la force des réseaux locaux dans le processus de socialisation des jeunes femmes dans l’espace rural. Le milieu familial joue à cet égard un rôle central : « Moins que le lieu de naissance, c’est davantage la place et l’investissement des parents qui est en jeu », écrit-elle. La centralité du milieu familial dans la socialisation des jeunes femmes révèle ainsi de grandes disparités, et de fortes logiques de stigmatisation des plus pauvres. Celles-là mêmes qui poussent les plus précaires à accepter les conditions de travail les plus difficiles de crainte de perdre une source de revenus, mais aussi ce réseau local qui est un atout précieux dans ces territoires.
 

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Roch Sonnet 

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