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« Radicalisation », « engagement radical », « jeunes radicalisés » : depuis une quinzaine d’années, ces expressions inondent les discours médiatiques et politiques et sont employées quasi systématiquement dans un cadre religieux. Mais l’action radicalisée ne se réalise pas nécessairement au nom d’idéologies religieuses et peut aussi se construire en réaction à un ordre politique, économique ou social établi. Le 16 octobre prochain, à l’occasion de la sortie du numéro 80 de la revue Agora débats/jeunesses consacré aux parcours d’engagement des jeunes dans des causes radicales, l’INJEP organise une conférence-débat à Sciences Po Paris. Au cœur du débat, deux questions : qui sont les jeunes qui s’engagent de manière radicale et comment cet engagement s’inscrit-il dans la trajectoire de vie du jeune?
Au travers d’études réalisées sur le long terme et dans différents groupes et organisations radicales (des mouvements autonomes aux squats féministes en France et en Allemagne, en passant par le Hezbollah libanais, les militants révolutionnaires turcs des années 1970 ou encore les jeunes salafistes en France), les différents articles du numéro 80 de la revue Agora débats/jeunesses s’intéressent aux parcours de jeunes engagés dans des causes radicales, qu’elles soient d’ordre politique, économique, social ou religieux.
Le 16 octobre prochain, les coordinateurs du dossier entourés d’experts interrogeront les processus d’entrée en radicalisation et les conséquences d’un « engagement total » sur les trajectoires de vie des jeunes avec une question centrale, celle de la temporalité. La jeunesse serait-elle une période propice à l’engagement radical ? Quels facteurs pourraient alors expliquer cette prédisposition et dans quelle mesure l’âge ou la période de vie impactent-ils l’engagement des jeunes militants ?
Chercheurs et professionnels interrogeront les causes et les conséquences de cet engagement radical en articulant parcours individuel du jeune et contexte global. La dimension individuelle (origines sociales, héritage familial, trajectoire biographique) ne peut en effet suffire à expliquer l’implication dans une cause ou des pratiques radicales et doit donc être mise en relation avec la dimension collective (cadres scolaire ou universitaire, environnement de vie et loisirs, contexte national ou international). |
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Coordinateur·trice·s du dossier Isabelle Lacroix, post-doctorante au laboratoire Printemps CNRS/UVSQ/Paris-Saclay, chercheuse associée à l’INJEP Laurent Lardeux, chargé d’études et de recherche à l’INJEP
Intervenant•e•s - Laurent Bonelli, maître de conférences en sciences politiques, Université de Nanterre (ISP)
- Samuel Bouron, maître de conférences en sociologie, Université Paris Dauphine (IRISSO)
- Erwan Ruty, directeur du Médialab93, cofondateur de Presse & Cité
Animation de la conférence |
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Informations pratiques
Mardi 16 octobre 2018 de 17h à 19h
Sciences Po Amphithéâtre Simone Veil 28, rue des Saints-Pères 75007 Paris |
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CONTACT PRESSE INJEP
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