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L’INJEP publie le 57e numéro d’INJEP analyses & synthèses consacré au rôle des compétences socio-comportementales des élèves dans l’amélioration des résultats scolaires. La publication livre les résultats de l’évaluation du programme Exploiter tout son potentiel, visant à développer la motivation, la persévérance ou encore l’autodiscipline des élèves de collèges défavorisés. Un dispositif dont l’impact a été positif sur les résultats scolaires, en particulier chez les filles, les élèves sans difficultés de comportement et les non‑boursiers.
Peut-on favoriser la réussite scolaire des collégiens défavorisés au moyen d’interventions en milieu scolaire visant à développer l’estime de soi, le sentiment d’efficacité personnelle, la persévérance, et la confiance en soi ? Les résultats d’une évaluation soutenue par le Fonds d’expérimentation pour la jeunesse (FEJ) et publiés dans le dernier numéro d’INJEP analyses & synthèses soulignent l’importance de ces compétences sur le comportement des élèves et les résultats aux tests.
Impact sur les résultats scolaires et les comportements
Les interventions du programme de l’association Energie jeunes intitulé Exploiter tout son potentiel consistent en des discussions en classe dans l’objectif d’améliorer la capacité des élèves à valoriser leur travail, leur abnégation et leur motivation. Les résultats de cette évaluation longue de cinq années indiquent un impact positif sur les résultats scolaires, en particulier parmi les filles, les élèves dont le comportement avant le programme était satisfaisant, et les non-boursiers.
Exploiter tout son potentiel a également eu un impact positif sur le comportement des élèves mesuré à partir du nombre de retards, d’absences et de sanctions, bien que cet effet ne se soit matérialisé qu’au bout des quatre années du programme.
Des effets différenciés, mais un rapport coût-bénéfice remarquable
L’impact sur les résultats et le comportement s’accompagne d’un changement d’état d’esprit des élèves notamment de leur perception du rendement de l’effort, et d’un ajustement de leurs aspirations scolaires et professionnelles. Toutefois, hormis les améliorations comportementales, l’effet du programme est moins fort et plus tardif sur les garçons et les élèves de milieux défavorisés.
Ces effets différenciés traduisent de fortes disparités selon les caractéristiques des élèves. Malgré ses résultats encourageants, le programme semble renforcer les dispositions des élèves dont le comportement à l’entrée en 6e était le plus satisfaisant, sans produire d’effets notables sur les notes des élèves ayant le plus de problèmes de comportements à l’école. Pour autant, bien que la portée de cette intervention soit de faible ampleur, son rapport coût-bénéfice est remarquable au regard d’autres dispositifs comparables.
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