Publication sous embargo jusqu'au 4 avril, 10h À 13 ou 14 ans, près d’un collégien sur cinq n’a pas d’activité sportive régulière pendant ses loisirs. Dans un contexte de préoccupation autour de la sédentarité des adolescents, la dernière étude de l’INJEP propose de mieux comprendre qui sont ces jeunes éloignés de la pratique sportive et quel est leur rapport au sport.
En 2019, près de 18 % des élèves de 13 ou 14 ans ne faisaient pas de sport régulièrement pendant leur temps libre. Plus souvent des filles, les deux tiers de ces jeunes ont des parents qui sont eux-mêmes pas ou peu sportifs, d’après une exploitation de l’Enquête sur les activités des jeunes en dehors du collège, réalisée par l’INJEP et la direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP) en 2019 sur un échantillon de 12000 collégiens.
Une perception positive en dépit des contraintes évoquées
Seuls trois collégiens éloignés de la pratique sur dix affirment que le sport est un loisir qu’ils n’ont jamais aimé. En effet, la situation la plus fréquente est celle de jeunes qui perçoivent positivement le sport, mais pour qui l’isolement, la nécessité de performance et les contraintes de coût, d’éloignement ou de temps constituent autant de freins à une pratique plus régulière.
Les filles plus concernées que les garçons
L’absence de pratique sportive régulière pendant les loisirs est plus fréquente chez les filles : 22 % d’entre elles contre 14 % des garçons sont, à 13 ou 14 ans, peu ou pas sportives. Elles constituent à elles seules plus de 60 % des collégiens éloignés du sport. C’est aussi un phénomène inégal socialement : 21 % des enfants d’ouvriers et 27 % des enfants d’inactifs sont peu ou pas sportifs, contre seulement 10 % des enfants de cadres et de chefs d’entreprise.
Effets de l'origine familiale
Si les contraintes d’éloignement des installations sportives, de coût et le manque de temps sont citée par près d’un tiers des collégiens peu ou pas sportifs, l’étude montre que l’origine familiale joue également fortement : 26 % des jeunes n’ont pas d’activité sportive régulière pendant leurs loisirs quand leurs parents ne pratiquent jamais. Ils sont seulement respectivement 9 % et 11 % dans ce cas quand la mère ou le père font du sport plusieurs fois par semaine. |