En 2021, le nombre de licences délivrées par les fédérations sportives a connu un point historiquement bas en raison des restrictions liées à la crise sanitaire. Depuis, il a rebondi de près d’un cinquième en 2022, avant d’augmenter à nouveau de 9 % en 2023, selon des estimations encore provisoires. Ainsi, une grande partie des fédérations auraient retrouvé les niveaux qui prévalaient avant la crise sanitaire, mais la reprise est inégale selon les catégories de populations et les fédérations concernées. L’INJEP, qui pilote le service statistique du ministère en charge des sports, publie les données, ainsi qu’une nouvelle « Fiche Repères », livrant les principaux résultats du recensement annuel des licences sportives. Le nombre de licences délivrées rebondit de près de 20 % entre les saisons 2021 et 2022 (le recensement 2022 correspond selon l’organisation des fédérations à l’année civile 2022, ou à l’année scolaire 2021-2022). Selon des estimations encore provisoires, il continuerait à augmenter fortement lors de la saison 2022-2023 qui vient de s’achever cet été pour les fédérations en rythme scolaire. Un rebond porté notamment par les enfants de moins de 14 ans Les 119 fédérations agréées par le ministère chargé des sports ont délivré 15,4 millions de licences annuelles au cours de la saison 2022, soit une augmentation de 19,4 % sur un an. Ce fort rebond, porté notamment par les enfants de 1 à 13 ans, n’a néanmoins pas permis de retrouver les niveaux d’avant la crise sanitaire (-5,9 % sur 3 ans).
Les pratiques des femmes restent en retrait, puisqu’en 2022, la part de licences féminines s’établit à 38,1 %. Malgré une progression de +0,4 pt sur 1 an, elle reste globalement en baisse par rapport à la saison 2018-2019 (-0,6 pt sur 3 ans). Le nombre de licences annuelles pour 100 habitantes s’élève à 16,7 en 2022, contre 29,0 pour leurs homologues masculins. Vers un dépassement du niveau d’avant crise sanitaire en 2023
Des estimations provisoires pour 2023, sur un champ restreint, suggèrent une augmentation de 9 % du nombre de licences annuelles par rapport à 2022. La plupart des fédérations retrouveraient ou dépasseraient alors leur niveau d’avant la crise sanitaire, mais les dynamiques post-covid sont variables selon les catégories de sport.
Les fédérations de sports collectifs, celles identifiées à des sports individuels (golf, natation, athlétisme) ainsi que celles correspondant à des sports de nature (équitation, voile randonnée pédestre) bénéficient de bonnes dynamiques et ont souvent rattrapé leur niveau d’avant crise dès 2022. Les fédérations qualifiées de « généralistes » et celles liées aux activités d’expression, de la forme, et de la force (gymnastique, danse, haltérophilie) semblent plus durablement impactées par la crise sanitaire. |