Embargo jusqu'au 17 avril à10h Une étude qualitative de l'INJEP éclaire les mécanismes de la précarité étudiante et rend compte de l’expérience vécue par les jeunes concernés. Une exploration des conditions de vie, des arbitrages budgétaires et des renoncements opérés au quotidien par ces étudiants qui affectent leurs loisirs, leur vie sociale, leur santé, mais aussi leur rapport à l’avenir. Emploi, aides publiques, soutiens familiaux... les ressources des étudiants précaires reposent sur des combinaisons de revenus fragiles. Qu’une de ces composantes soit déstabilisée, et leurs conditions de vie se dégradent et se trouvent fragilisées. Cette instabilité et le sentiment d’insécurité qui en découle sont caractéristiques de la précarité étudiante, ce que montre l’étude réalisée par Anne-Cécile Caseau dans le dernier numéro d'INJEP analyses & synthèses Tensions et renoncements
Cette étude qualitative analyse les témoignages d’étudiants franciliens ayant connu des situations de précarité, afin d’éclairer leurs conditions de vie et leurs arbitrages quotidiens. Elle met en lumière les tensions spécifiques auxquelles sont confrontés certains étudiants sans soutien familial régulier, notamment ceux issus de familles modestes ou de nationalité étrangère vivant hors du domicile parental. Ceux-ci jonglent entre revenus du travail et aides publiques et lorsque l’un de ces piliers se fragilise, l’équilibre devient difficile à maintenir pour financer les études. Le quotidien est rythmé par des choix budgétaires contraints entraînant privations et renoncements, notamment dans les domaines de l’alimentation, de la santé, des loisirs et de la sociabilité, la priorité étant donnée au paiement du loyer. Les récits des étudiants d’origine modeste rencontrés soulignent l’importance des dispositifs d’aides publiques pour leur maintien en études. |