À partir de l’enquête « Génération 2017 » du CEREQ, le dernier numéro d’INJEP analyses & synthèses étudie les situations de cohabitation des jeunes chez leurs proches au cours de leur dernière année d’étude. Il met en lumière les inégalités sociales et territoriales qui marquent la décohabitation des jeunes étudiants. En 2017, 38 % des étudiants diplômés de l’enseignement supérieur court déclaraient vivre chez leurs parents ou un membre de leur famille au cours de leur dernière année de formation. C’est 18 points de plus que les étudiants diplômés de l’enseignement supérieur long (20 %). Pour saisir et comprendre ce phénomène, l’INJEP a analysé les résultats de l’extension de l’enquête « Génération 2017 » dédiée au logement, interrogeant, en 2021, les sortants du système éducatif au cours de l’année 2016-2017. Il en ressort que vivre chez ses parents est bien plus fréquent pour les étudiants originaires des milieux modestes ou des villes-centres et d’Île-de-France, traduisant un phénomène très différencié socialement et géographiquement.
Origines sociale et géographique, âge, sexe
Plusieurs facteurs influent sur les situations de cohabitation des jeunes chez leurs proches au cours de leur dernière année d’études, ainsi que sur la manière dont ils décohabitent. Les origines sociale ou géographique, mais aussi l’âge, le sexe ou les cursus font varier considérablement les situations.
Les étudiants cohabitant avec leurs parents ont par ailleurs des trajets plus longs pour se rendre sur leur lieu d’étude (plus d’une heure pour un quart de ceux diplômés du supérieur long par exemple). La cohabitation tend enfin à se prolonger au-delà des études pour les moins diplômés : la moitié des jeunes diplômés du supérieur court qui habitent chez leurs parents lors de leur dernière année d’étude continuent à le faire au cours de leurs trois premières années de vie active.
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Pour aller plus loin : Revisionnez la table ronde « Conditions de vie, inégalités territoriales et précarité » Organisée dans le cadre des Rencontres de l’INJEP 2023 consacrées aux « jeunes face aux crises », cette table ronde s’intéresse aux conditions de vie des jeunes, apportant un éclairage sur les différentes modalités et façons d’habiter selon les territoires. |