Une nouvelle analyse réalisée par l'INJEP permet de mieux comprendre les fortes différences départementales dans la probabilité qu'un jeune de 16 à 25 ans réalise une mission de service civique. Parmi les déterminants : le taux de chômage des jeunes dans ces territoires et l'offre de missions dans le secteur public. Environ 10 % d’une génération réalise un service civique. Toutefois, de fortes disparités existent entre les départements ultramarins et la métropole, mais également entre les départements de l’Hexagone (Corse comprise). La proportion de jeunes en service civique croît avec celle des jeunes au chômage dans ces territoires. Les écarts sont aussi liés à l’offre d’accueil de volontaires dans le service public.
Un recours au service civique qui varie de 3 % à 36 % des jeunes, selon le territoire
Ainsi, si 36 % des jeunes Guadeloupéens effectuent un service civique, cette part atteint en moyenne 9,5 % dans l’Hexagone et oscille entre 18 % dans l’Aisne et seulement 3 % en Haute-Savoie. De même, les profils des volontaires (niveau de diplôme ou situation d’emploi à l’entrée en mission) et les types de structures d’accueil (association ou service public) diffèrent très fortement d’un département à l’autre.
Si une première enquête, réalisée en 2019, avait montré la diversité des missions et des profils de jeunes, l'analyse restituée dans ce numéro a exploité la base de données ELISA qui permet de suivre l'indemnisation et l'accueil des volontaires, la rapportant à la population légale par âge recensée par l'INSEE. Résultat de cette confrontation : un indicateur conjoncturel de réalisation du service civique qui mesure la probabilité des 16-25 ans de réaliser un service civique et permet d’analyser les déterminants de réalisation à l'échelle départementale. |